L’hypnose
Qu’est-ce que l’hypnose Ericksonienne ? Quels sont les mécanismes mis en oeuvre? Comment votre corps et votre inconscient utilisent-ils les informations traitées lors de la séance? Voici quelques explications.
L’hypnose aide à faire évoluer la perception qu’une personne éprouve vis-à-vis d’une situation.
Etre « perdu dans ses pensées », « dans la lune », sembler « décrocher », être absorbé par la contemplation d’un paysage ou à l’écoute d’une musique, tous ces états de « flottement » où votre conscience semble s’élargir, constituent des expériences d’hypnose vécues naturellement. Mais l’état d’hypnose s’expérimente également quotidiennement dans les moments où votre esprit est tout au contraire absorbé, fixé sur une activité : regarder un film, lire un livre, faire du bricolage, du jardinage, pratiquer un sport ou un instrument, etc.
En effet l’hypnose peut procéder de ces deux mouvements, a priori contradictoires : dilatation et focalisation de la pensée. Lorsque la conscience est ainsi focalisée comme un « rayon laser » ou au contraire complètement « diluée », plus rien autour ne compte. L’environnement, l’entourage, le décor, les sons, la lumière et même les personnes, semblent provisoirement disparaître à la conscience. Tous ces moments sont des expériences d’hypnose que vous vivez sans le savoir.
La notion du temps est différente en hypnose : les durées semblent beaucoup plus courtes.
L’hypnose utilise les capacités imaginatives du cerveau, mais c’est avant tout un état physique dans lequel nombre de vos rythmes biologiques se modifient. Certaines modifications sont directement perceptibles telle la respiration et les battements du coeur, d’autres sont imperceptibles : ondes cérébrales, système nerveux, système hormonal.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’activité du cerveau est loin d’être ralentie lorsque l’on est hypnotisé. Au contraire, l’imagerie médicale (IRM) montre que les neurones augmentent leur activité dans certaines zones du cerveau. Ainsi les zones de la concentration, de la résolution des problèmes et de la prise de décision sont suractivées.
En cabinet, nous approfondissons ce savoir-faire naturel à l’aide de techniques verbales et corporelles. L’invitation est de laisser une partie de la conscience faire « un pas de côté » et observer ce qui émerge.
Pourquoi est-il intéressant de faire « un pas de côté » le temps de la séance ? Nos vécus peuvent nous limiter à notre insu, nous empêcher d’avancer dans la vie, nous empêcher de prendre des initiatives. Ces vécus sont communs à toutes les personnes : notre enfance, notre éducation, nos relations, nos épreuves de vie, la société dans laquelle nous sommes inscrits, mais aussi et surtout, nos propres croyances et comportements limitants que nous générons nous-mêmes et auxquels nous finissons par adhérer et nous identifier. Le temps de la séance, il est intéressant de faire « un pas de côté » par rapport à ces vécus pour laisser émerger autre chose.
Ce qui émerge pendant l’hypnose, c’est une partie de vous-même à laquelle vous ne faites pas assez souvent appel et qui pourtant est avec vous en permanence. C’est une partie de vous confiante, créative, audacieuse. C’est la mémoire de toutes vos réussites, de tous vos ressentis agentifs. L’agentivité, c’est la faculté d’action d’un être, sa capacité à agir sur le monde, les choses, les êtres, à les transformer ou les influencer.
Aussi lointaines soient-elles, ces mémoires constructives sont profondément inscrites en vous. Reprendre contact avec ces ressources naturelles, c’est vous offrir la possibilité de continuer à vous développer et à vous transformer dans la direction qui répond à votre demande.
Une biographie de Milton Erickson est également disponible ici.
Les thérapies brèves permettent de travailler sur ce qui est utile pour vous sans avoir besoin de vous engager, d’emblée, dans un processus long. Néanmoins quelques séances sont souvent nécessaires pour accompagner efficacement votre demande. Après discussion, nous pouvons choisir d’utiliser l’hypnose.
Les thérapies brèves ne se définissent pas comme un nombre précis de séances mais comme une façon de concevoir un accompagnement ciblé sur le nombre de séances qui vous est utile. L’hypnose Ericksonienne est une pratique qui permet particulièrement de travailler en thérapie brève.
Un bilan est conseillé après chaque séance en sorte d’apprécier s’il est utile de continuer et d’approfondir ce qui a été commencé. Je propose en général une distance d’au moins trois semaines entre les séances avec hypnose. Cependant votre demande est singulière et vous avancez à votre rythme. Nous construisons ensemble les modalités de votre suivi.
Selon les objectifs visés, une séance peut comporter jusqu’à trois parties :
Vous êtes parfaitement conscient de tout ce qu’il se passe pendant l’hypnose. Vous entrez simplement en relation avec votre monde intérieur et avec votre corps d’une façon différente. L’hypnose n’est pas une pratique seulement mentale : tout le corps participe à installer cet état particulier qui néanmoins est un état naturel chez l’être humain. En effet le cerveau est régi par des rythmes et traverse plusieurs fois par jour l’état d’hypnose pour se régénérer et pouvoir continuer efficacement tout ce qu’il a à faire.
Ainsi vous connaissez déjà le chemin de l’hypnose.
En séance j’accompagne simplement ces capacités naturelles. C’est votre corps qui éprouve les sensations et c’est votre inconscient qui mobilise vos ressources et libère vos blocages.
Pendant l’hypnose, vous pouvez ressentir un état différent, notamment vous pouvez vivre un autre rapport à l’environnement. Celui-ci peut sembler disparaître à la conscience pendant la séance. Le rapport au temps est particulièrement différent. Les durées semblent beaucoup plus courtes. Cette distorsion temporelle est un bon indicateur de l’expérience d’hypnose.
Selon les personnes, le corps peut paraître très lourd ou au contraire très léger. Les manifestations hypnotiques varient d’un individu à l’autre et d’une séance à l’autre. Certaines personnes vivent un état de détente légère, d’autres un état proche d’une relaxation profonde, d’autres, au contraire, éprouvent une sensation d’hypervigilance. Tous ces états sont caractéristiques de l’hypnose. La profondeur ou la légèreté de l’état hypnotique n’ont pas d’influence sur l’efficacité de la séance.
L’imagerie médicale montre les zones du cerveau suractivées lors d’une séance d’hypnose.
Votre inconscient profite des portes ouvertes par l’hypnose pour travailler le sujet qui vous a conduit à consulter. Il suffit simplement de laisser se faire spontanément cette expérience tandis que votre conscient continue de coopérer avec moi, répondre aux questions que je pose, si c’est utile.
Ainsi, même s’il s’installe naturellement, le travail avec l’hypnose n’est ni passif, ni magique. Nous coopérons pendant toute la séance.
Les séances d’hypnose ne se substituent pas à la consultation du médecin ni à la prise des médicaments prescrits.
Chaque demande est unique.
Voici des indications possibles, il y en a beaucoup d’autres :
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Dès le début, l’hypnose s’inscrit dans une démarche médicale. Utilisée pour les opérations chirurgicales au XIXe siècle, elle est largement employée jusqu’en 1920. La France est à la pointe avec Charcot, neurologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, mais aussi l'école de Nancy. Freud se déplace à Paris pour suivre ces enseignements. Proche de l’hypnose de spectacle, la posture est alors dirigiste et ascendante sur le patient avec lequel il n’y a aucun échange. L’hypnose tombe ensuite en désuétude.
L’hypnose refait surface aux Etats-Unis grâce au psychiatre Milton H. Erickson qui la modernise et lui retire ses composantes directives pour en faire une hypnose respectueuse et interactive avec le patient.
BIOGRAPHIE COMPLETE
Le psychiatre Léon Chertok réintroduit l’hypnose en France, notamment dans le cadre des psychothérapies.
François Roustang, ancien psychanalyste, s'impose peu à peu comme une référence dans le monde francophone de l'hypnose.
C’est en Belgique au début des années 90 que l’hypnose fait une nouvelle apparition en salle d’opération au CHU de Liège.
Reconnaissance officielle
« Cent ans après Charcot, sur les lieux mêmes que fréquentaient tous les tenants de l’hypnotisme du temps où l’hypnose française rayonnait sur le monde entier, l’hypnose est enfin revenue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière sous la forme d’une formation officielle universitaire »
Jean-Marc Benhaiem, créateur du premier DU d’hypnose médicale (Diplôme Universitaire) .
A Paris, 20ème congrès international de l’ Hypnose, CFHTB, Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves
Depuis quelques années, avec les progrès de l’imagerie médicale qui permettent de mettre en visibilité les effets de l’hypnose dans le cerveau, la France accélère le mouvement et rattrape son retard par rapport aux autres pays. De nombreux CHU pratiquent chaque jour des interventions avec l'aide de l'hypnose. Le personnel soignant ne cesse de se former, ce qui permet à la fois de minimiser les produits médicamenteux, apporte un confort sécurisant au patient et "réhumanise" le soin pour reprendre le titre d'un ouvrage du Dr Patrick Bellet, "L'hypnose pour réhumaniser le soin, Protéger, Cicatriser, Inventer"
Isabelle OLIERIC-CHUC
6 rue Bisson
44000 NANTES
Téléphone: 07 68 64 47 18
Courriel: [email protected]
SIRET: 822 560 793 00025
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